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Tergiversations...
10 juin 2009

Soucis...

soucisSi seulement il pouvait s'agir de cette jolie fleur...

Nouvelle du jour, souci du jour : mon beau-père, le papa de J., est au bord de l'interdit bancaire.
Il a laissé une situation, basée sur des bêtises, empirer en faisant l'autruche, en évitant soigneusement d'ouvrir le courrier de sa banque, et maintenant il a des dettes, des loyers en retard, etc., le tout de on ne sait quel montant depuis on ne sait combien de temps...

On ne sait pas parce qu'il ne sait pas.
Il est perdu.
Mon beau-père est gentil, et je ne veux pas paraître méchante, mais il est malheureusement un peu limité intellectuellement. Il se fait très mal comprendre car il parle très mal, il est en partie sourd et donc comprend très mal, et en plus, ce qu'il comprend, il l'interprète de travers ou l'oublie.
Résultat, apparemment peut-être, c'est 1000 euros dont il a besoin d'ici juillet pour lever la menace d'interdit bancaire.

Soit. 1000 euros, ce n'est "pas grand chose", nous les avons. Mais 1000 euros pour nous c'est une grosse somme, économisée au terme de nombreux mois à faire attention, économisée pour payer ma formation (inutile de dire que là... c'est reporté...)

Les soucis, ce n'est pas tant la situation actuelle, même si elle n'est pas heureuse. C'est l'avenir.
C'est que ça recommencera, encore et encore. Il a besoin d'être surveillé, et nous sommes loin (pas tant que ça, mais 3H de route, c'est trop pour lui faire ses courses !)
Ma belle-soeur, la soeur de mon mari (reconnue par leur père mais pas sa fille génétique, elle était née quand il a rencontré leur mère), qui est à 10 minutes, ne veut pas s'en occuper. Il a fait une connerie, il gère, ce n'est pas son problème.

Les solutions sont une mise sous tutelle ou curatelle... Délai de réponse d'un an... Il s'en passe des choses en un an ! Sans compter que si mon beau-père est loin d'être une lumière et n'est pas suffisamment responsable pour gérer un budget serré, il n'a pas "de facultés mentales fortement altérées comme peuvent en attester les médecins". Et puis, pour que ça fonctionne vraiment, il faut quelqu'un sur place.

L'autre solution, c'est le laisser se démerder, voir ce qu'il en ressort. Outre l'obligation légale de payer qui nous retombera un jour ou l'autre dessus, nous sommes de toute façon incapables sauf s'il nous y oblige vraiment de passer outre notre obligation morale. Non, on ne laisse pas la famille dans la merde, fut-ce à cause de bêtises, pas chez nous. Les autres font ce qu'ils veulent, nous on n'en dormirait plus.

La troisième solution, l'ultime solution, celle que je pense la meilleure, celle que J. a adoptée également à présent, c'est de demander à son père de venir vivre ici. Pas chez nous, mais dans cette ville. Ainsi nous pourrions l'avoir "à l'oeil", l'aider, etc. Avec les relations de travail de J., nous pourrons lui trouver un logement peu cher et correct (il est dans un nid à rats bruyants pour 460 euros/mois, ne me demandez pas pourquoi il a déménagé il y a peu dans cette catastrophe immobilière, c'était juste - je cite - "un coup de tête".), nous pourrons lui apprendre à gérer son argent comme on l'apprend à un enfant... sa femme gérait tout, lorsqu'elle est morte il y a presque 10 ans, J. a pris le relais (et pourtant, ce n'est guère un bon gestionnaire !), puis quand il est parti... la situation peu à peu s'est dégradée. Et voilà, on y est, le point où sans intervention de notre part il sera interdit bancaire, prochainement surendetté, etc.
Au passage, merci à ses amis qui le nourrissent depuis quelques mois déjà, sans que nous n'en sachions rien ! Heureusement qu'ils étaient là !

Bien sûr, il n'a rien dit lorsque nous étions là-bas la semaine dernière et que nous y sommes allés... du coup, nous devons y retourner... voir les assistantes sociales, la conseillère financière, mettre le nez dans ses papiers, mettre en place des prélèvements automatiques, faire un budget, établir un échéancier de remboursement, et bien sûr... payer les dettes. Et surtout, lui soumettre la proposition de partir, de venir vivre ici. Je sais qu'il sera contre, je sais que toutes ses connaissances, ses amis, sont là-bas.
Je sais que c'est cruel de déraciner un homme.

Je sais aussi qu'on ne peut pas vivre dans le souci permanent. Je sais qu'on fait des sacrifices, et pas des moindres : la formation que je veux faire, donc à terme, mon avenir qui est, au mieux, retardé, et qu'en l'état, il me semble qu'il doit en faire aussi, en échange de notre paiement pour les pots cassés.
On a nos problèmes à nous, nos impératifs de budget. On ne peut pas se permettre 6H de voiture tous les week-end, l'abandon de notre intimité ensemble, l'obligation de "squatter" ma Maman, pour le "baby-sitter". On ne peut pas, mais plus encore, on ne veut pas.

Alors j'imagine que va s'engager une lutte entre ce qu'il veut et ce qui nous paraît préférable. Et je culpabilise de vouloir imposer à cet homme un choix qui n'est pas le sien, mon humanité ne s'y résoud pas. Mais je n'ai pas l'impression que nous ayons d'autres choix ?

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Commentaires
C
J'espère que tu vas bien Lodie...et que les soucis s'arrangent.gros zou
C
Sympa la belle soeur et je comprends très bien ta morale, c'est logique pour moi aussi !<br /> Avec la mise en place des prélèvements automatique des assistantes sociales etc... cela pourrait peut-être fonctionner sans qu'il soit obligé de venir vivre près de vous non ?<br /> <br /> J'espère vraiment que tout va s'arranger et je trouve les banques écoeurantes de ne pas avoir alerté avant les 1000euros...même s'il y avait des courriers, ils auraient pu appeler ou autres...pfff !<br /> Bon courage bisous
C
Ben, à part la tutelle ou curatelle ou l'intaller près de chez vous ou déménager près de chez lui, y'a pas d'autres solutions je crois. Dur dur ce dilemme !<br /> Le laisser devenir interdit bancaire, gérer son compte vous-même via le Web, et ne lui laisser qu'une somme hebdomadaire en espèces qu'il irait retirer au guichet ???<br /> Passer peut-être par une assistante sociale pour d'autres renseignements...<br /> :-****
A
Je me joins aux autres commentaires pour te souhaite bon courage. J'espère que ton beau-père comprendra que c'est le mieux pour lui :)<br /> Bises
N
C'est un choix très délicat, très difficile. J'espère que ton beau père sera d'avis de venir par chez vous, ça simplifira les choses. Courage avec ce problème qui n'est vraiment pas facile à gérer.<br /> Bizz.<br /> Nannouille
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