Vous êtes nombreuses à m'avoir demandé des nouvelles de J.
J'ai souvent répondu que je ferai un post, et puis... je ne l'ai pas fait.
C'est compliqué faut dire. Ca change d'un jour à l'autre. On a encore beaucoup d'incertitudes.
Mais depuis peu, je peux dire sans risquer que ce soit faux demain que J. va mieux. Beaucoup mieux. Pas encore vraiment bien, mais infiniment mieux.
Actuellement, nous faisons les démarches afin qu'il reprenne son emploi dont il est absent depuis décembre. Ca l'angoisse bien sûr, mais il est à présent capable de l'envisager, et c'est énorme.
Un des excellents points à ce sujet c'est que son supérieur (Monsieur Connard de son petit nom) est en arrêt maladie suite à une opération à coeur ouvert. J'ai espéré le râté opératoire, les complications post-op, ça n'a pas marché alors je m'en tiendrai (et c'est sûrement meilleur pour l'éventuel salut de mon âme ^^) à une incroyablement longue rééducation le maintenant éloigné de toute responsabilité et de tout pouvoir.
C'est donc un "bon" moment pour une reprise (J. était harcelé par deux autres personnes qui sont elles toujours là, mais qui ont perdu beaucoup de leur "panache" lors du départ du chef...), sans compter que c'est le seul moyen de débloquer la situation administrative (on saura si oui ou non J. est muté, où et quand... Avec Coccinelle ça ne sera pas du plus simple à gérer en cas de mutation à l'autre bout de la France mais on a fait pire), et qu'il devient vraiment difficile de tenir financièrement puisque l'arrêt de travail a occasionné la perte d'1/3 de nos revenus.
Evidemment, il est immensément heureux de ma grossesse, de notre petite fille, il lui parle, la caresse tous les jours. C'est adorable ! Au fur et à mesure qu'il allait mieux, ça l'a aidé à s'accrocher (pas au début, parce qu'il était trop mal et qu'il pensait aider son bébé en ne lui imposant pas d'être son père et en mourant... c'est moche la dépression).
A l'aide des médicaments et de la thérapie, avec mon soutien (sans me jeter de fleurs... bon un peu ok, mais c'est lui qui le dit !), avec l'excellente nouvelle qu'est Coccinelle, je le vois renaître. Il aura fallu 9 mois. Il faudra encore beaucoup de temps, d'autres thérapies sûrement, pour cicatriser réellement, mais il n'est plus écorché vif.
Et moi, je suis considérablement fière de lui, de son parcours, de son courage. Et je l'aime, encore plus fort.